Communiqué des salariés du Samusocial de Paris
APPEL A LA MOBILISATION
Par notre mouvement de grève et notre appel à la mobilisation du mercredi 6 juillet 2011, nous, salariés du Samusocial de Paris, exprimons notre indignation et notre désarroi face à la baisse drastique des moyens qui nous sont alloués pour mener à bien notre mission. En effet les restrictions budgétaires appliquées ne nous permettent plus aujourd’hui d’assurer ce qui fonde l’objet même de notre institution : la mise à l’abri des personnes en situation de détresse et de grande précarité. Des quotas ont été appliqués à la prise en charge des familles, avec lesquels ne pouvons plus prendre en charge que 0 à 10% des demandes d’hébergement selon les jours, et laissons ainsi à la rue des femmes, des enfants, des nouveau‐nés, sans aucune solution. Il en va de même des personnes seules qui subissent la fermeture de centres alors même que depuis des années déjà se fait ressentir un manque cruel de places en foyers d’hébergement d’urgence, et que les solutions au niveau de l’insertion sont largement insuffisantes.
Cette situation est alarmante, et ce type de restrictions s’applique malheureusement à tous les secteurs de l’urgence sociale, touchant tous les aspects du quotidien de notre public. Ceci dans un contexte de crise sévère du logement, d’augmentation de la population en situation de grande précarité, et d'un recours aux expulsions locatives en augmentation.
C’est pourquoi nous avons appelé l’ensemble des acteurs du champ de l’urgence sociale à nous rejoindre et à se mobiliser avec nous pour dénoncer le désengagement de l’Etat face à ces problématiques, et réclamer les mesures qui s’imposent pour sortir de cette grave impasse sociale.
Nous appelons les autorités :
‐ A se mettre en conformité avec les obligations prévues par la loi, c’est à dire l’accueil
inconditionnel de toute personne à la rue
‐ A débloquer le budget qui permettait la prise en charge des familles au Samusocial de Paris,
et dans les autres départements en France
‐ A mettre en œuvre en urgence les moyens nécessaires pour accueillir, héberger et loger
décemment toute personne sans logis ou en difficulté de logement
‐ A respecter et appliquer les lois qui contribuent à cet objectif (Loi DALO, loi de mobilisation
des logements vacants, loi SRU ...)
Les salariés du Samusocial de Paris
Soutiens / Signataires :
Albert jacquard, Mgr Jacques Gaillot, le DAL, le Comité Des Sans Logis, la
Fondation Abbé Pierre, Les enfants de Don Quichotte, Les Enfants du Canal, Le collectif des
Morts de la Rue, Amicale du Nid Paris, Association Primo Levi, Bagagérue, Association
Solidarité Jean Merlin, CSF logement, USP (Union Syndicale de la Psychiatrie), MSH Paris,
ADVOCACY, Collectif SDF Alsace, Jeudi Noir...
SUD santé‐sociaux, SUD aérien, Martine Billard (députée de Paris, co‐présidente du Parti de
Gauche), Le Parti de Gauche, le NPA, le P.C, Europe Ecologie Les Verts : Véronique Dubarry
(adjointe au maire de paris), Jacques Boutault (maire du 2éme ardt), Julien Bayou (conseiller régional),
Augustin Legrand (conseiller régional)